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Trésorerie d’association : le guide complet 2025

Financer son association
14 minutes

November 20, 2025

, par

Kevin Pinto

La trésorerie d’une association n’est pas une mince affaire. Sans elle, pas de projet, pas de stabilité et encore moins de pérennité. C’est pourquoi sa bonne gestion se montre cruciale pour votre structure, et demande rigueur et organisation. Mais pas de panique, avec les bons outils et une méthode solide, vous pourrez permettre à votre organisation de grandir. Fonctionnement, rôle du trésorier, mise en place, gestion, bonnes pratiques : dans ce guide complet, retrouvez tout ce que vous devez savoir sur la trésorerie d’association.

Qu’est-ce que la trésorerie d’une association ?

La trésorerie d’une association, c’est tout simplement l’argent disponible sur les comptes bancaires et dans les caisses de votre organisation. Elle représente la santé financière de votre structure et sa capacité à financer des projets sans se retrouver dans le rouge.

En clair, elle correspond à toutes les entrées et sorties d’argent de l’association. D’un côté, les cotisations, dons, subventions ou encore les ventes éventuelles. De l’autre, le règlement du loyer, des factures, du matériel, des salaires ou des événements organisés.

Une gestion rigoureuse de la trésorerie se montre donc cruciale. Elle va permettre de garantir la pérennité de votre association, rassurer vos partenaires et financeurs, et planifier des actions sans mauvaises surprises.

Quel est le rôle du trésorier
dans une association ?

Le trésorier, c’est en quelque sorte le gardien du temps des finances de l’association. C’est lui qui gère les comptes de l’organisation avec des missions aussi bien stratégiques qu’opérationnelles. On vous explique son rôle en détail.

Qui peut être trésorier ?

En principe, toute personne majeure (ou mineure émancipée) peut devenir trésorier d’association. Les mineurs d’au moins 16 ans peuvent également occuper ce poste clé.

Quelques exceptions existent néanmoins pour :

  • les commissaires au compte d’une association ;
  • les députés et sénateurs, dans les associations subventionnées par l’État ou dédiées au conseil des entreprises.

Les militaires (avec accord de leur hiérarchie, et si l’association n’a pas de caractère politique ou syndical), les agents publics et les personnes interdites bancaires doivent respecter des conditions spécifiques pour devenir trésorier.

Quelles sont les missions du trésorier ?

Le trésorier d’une association possède plus d’une casquette. Ses missions au sein de l’organisation sont très variées. Il doit notamment :

  • tenir une comptabilité rigoureuse : inscription des opérations dans les registres, conservation de tous les justificatifs ;
  • gérer le budget au quotidien : dépenses, encaissements ;
  • suivre le paiement des dons et cotisations et envoyer les relances, si besoin ;
  • élaborer le budget prévisionnel et le plan de trésorerie ;
  • établir le rapport annuel et rédiger le rapport financier ;
  • rechercher des financements et monter les dossiers de demande de subventions ;
  • déterminer le régime fiscal de l’association ;
  • suivre les salaires, le cas échéant.

Heureusement, face à cette charge de travail, le trésorier peut parfois compter sur le soutien d’un vice-trésorier pour l’épauler dans ses nombreuses missions.

Quelles sont les responsabilités du trésorier ?

Vous connaissez l’adage : “De grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités”. Justement, dans le cadre de ses fonctions, le trésorier engage sa responsabilité civile et pénale.

Dans le détail, sa responsabilité civile entre en jeu en cas de manquement à son mandat, ou si son imprudence et sa négligence cause un préjudice à l’association ou à un tiers.

Pour les cas plus sérieux, la responsabilité pénale est engagée en cas d’infraction majeure liée au fonctionnement de l’organisation, comme une fraude ou un détournement d’argent.

Il est à noter que la responsabilité financière du trésorier peut également être engagée en cas de redressement judiciaire ou de manquement aux obligations fiscales.

Quelles sont les obligations légales ?

Ça peut surprendre mais la loi de 1901 n’impose aucune règle précise en matière de comptabilité. C’est donc aux membres fondateurs d’organiser la bonne gestion comptable de l’association dans les statuts ou le règlement intérieur.

D’ailleurs, l’élection d’un trésorier n’est pas obligatoire mais elle reste évidemment très vivement conseillée.

Attention, vous avez toutefois l’obligation de tenir une comptabilité si votre association est agréée ou si elle exerce une activité commerciale ou imposable.

> À lire aussi : Gestion financière d'une association : 6 erreurs à éviter

Comment mettre en place la trésorerie
d’une association ?

Mettre en place une trésorerie saine dès la création de l’association, c’est poser des bases solides sur lesquelles votre organisation va pouvoir se développer sereinement.

Désigner un trésorier

Même si la loi ne l’impose pas, nommer un trésorier reste la première étape incontournable pour assurer la bonne gestion financière de votre association loi 1901.

La législation ne prévoit aucune disposition particulière concernant l’élection. Pour son bon déroulement, veillez à définir les modalités d’organisation et les règles dans vos statuts associatifs.

Généralement, la désignation du trésorier s’effectue lors de l’assemblée générale constitutive. N’oubliez pas d’établir un procès-verbal mentionnant le nom du nouveau trésorier, cela vous sera utile lors de futures démarches administratives.

Ouvrir un compte bancaire associatif

L’ouverture d’un compte bancaire associatif n’est pas obligatoire mais ça reste une très bonne idée. Il va faciliter la gestion financière et renforcer la transparence de votre comptabilité.

Surtout, un compte en banque se montre indispensable si vous souhaitez bénéficier de subventions, obtenir un agrément, embaucher des salariés ou obtenir le statut d’association reconnue d’utilité publique.

Pour bien choisir votre banque, prenez le temps de comparer les offres afin de vous tourner vers celle qui répondra parfaitement à vos besoins. Une fois la banque sélectionnée, le bureau devra formaliser la décision d’ouverture de compte lors d’une assemblée générale, et fournir à l’établissement bancaire le procès-verbal l’attestant ainsi que la liste des personnes habilitées à gérer le compte.

Bon à savoir : votre association doit impérativement être déclarée en préfecture si vous souhaitez ouvrir un compte bancaire.

> À lire aussi : Comment ouvrir un compte bancaire pour son association ?

Établir un budget initial

Établir un budget initial va vous permettre d’anticiper toutes vos ressources et dépenses prévisionnelles. Analysez en détail :

  • vos sources de revenus : cotisations, dons, subventions, activités génératrices de revenus ;
  • vos dépenses prévues : charges fixes, coûts d’exploitation, projets, événements.

L’objectif ? Rester objectif et garder une vision claire de vos moyens. Pour vous aider, basez-vous sur des données historiques si vous en possédez ou sur des estimations fiables et chiffrées.

Gardez en tête que votre budget n’est pas gravé dans le marbre. Pour maintenir une trésorerie saine, révisez-le régulièrement, identifiez les écarts entre prévision et réalisation, et ajustez-le si nécessaire.

Établir un plan de trésorerie prévisionnel

Le plan de trésorerie prévisionnel, c’est en quelque sorte votre GPS financier pour l’année à venir. Présenté généralement sous la forme d’un tableau mensuel listant les encaissements et décaissements, il va vous aider à anticiper vos flux financiers pour les 12 prochains mois.

Une vision globale qui va vous permettre d’identifier les moments potentiellement plus compliqués, où les sorties d’argent vont dépasser les entrées. Et, à l’inverse de repérer les excédents de trésorerie où vous pourrez créer une réserve financière.

Si votre association compte plusieurs années d’ancienneté, basez-vous sur vos expériences passées pour établir un plan cohérent.

Comment bien gérer la trésorerie
d’une association ?

Mettre en place une trésorerie, c’est bien Savoir la gérer correctement au quotidien, c’est mieux. Pour vous aider, voici quelques bonnes pratiques pour piloter vos finances avec brio.

Suivi des flux de trésorerie

Un suivi quotidien et rigoureux, c’est la clé d’une bonne gestion de trésorerie. Pour ce faire, le trésorier doit suivre tous les encaissements et décaissements, pointer les mouvements bancaires et enregistrer chaque opération.

Il est conseillé d’inscrire les mouvements chaque jour dans les livres comptables de l’association. Pourquoi ? Afin d’éviter tout retard qui pourrait rapidement se transformer en problème de trésorerie et impacter la santé financière de la structure.

C’est pour ces raisons qu’il peut être pertinent de confier le rôle de trésorier à une personne possédant des compétences en comptabilité ou en gestion financière. D’ailleurs, certaines associations n’hésitent pas à avoir directement recours à un expert-comptable.

Gestion des donations et contributions

Les contributions et donations représentent souvent une véritable bulle d’oxygène dans les finances d’une association. C’est pourquoi il est impératif de correctement réaliser  les formalités liées à la réception de ces précieux soutiens, notamment l'inscription dans les registres comptables et les déclarations auprès des administrations concernées.

Si votre association est autorisée à émettre des reçus fiscaux en échange de dons, le trésorier va également devoir les établir et les transmettre aux donateurs et aux services compétents. Ces reçus permettent aux contributeurs de bénéficier de réduction d’impôts. Une belle motivation pour appeler à la générosité.

Recherche de financements et de subventions

Une bonne gestion de trésorerie, ce n’est pas seulement compter les sous. C’est aussi savoir aller les chercher. Subventions publiques, mécénat, appel à projets, crowdfunding… Les sources de financement sont nombreuses.

Là encore, le rôle de trésorier n’est pas de tout repos puisqu’il va devoir :

  • préparer des dossiers de subventions souvent exigeants ;
  • vérifier les conditions d'éligibilité ;
  • réaliser l’ensemble des démarches administratives nécessaires.

Un long travail qui demande de la patience mais qui peut se montrer très intéressant pour votre association.

> À lire aussi : Comment financer son association : 7 idées à mettre en place

Quelle comptabilité choisir pour une association ?

Les associations n’ont pas toutes les mêmes besoins, en fonction de leurs tailles, de leurs objectifs ou de leurs obligations. À vous de choisir le type de comptabilité qui correspond le mieux à votre situation.

Comptabilité de trésorerie

C’est la solution adoptée par la majorité des associations car elle se montre simple à mettre en place et à tenir. La comptabilité de trésorerie consiste uniquement à enregistrer dans les comptes les encaissements et décaissements au moment où ils se produisent.

Avec un logiciel dédié aux associations comme Kis, ce suivi peut s’opérer très simplement, de manière automatisée et en temps réel. Une solution pragmatique qui convient parfaitement aux petites et moyennes structures qui n’ont pas d’obligations comptables trop complexes.

Comptabilité d’engagement

La comptabilité d’engagement se montre plus rigoureuse et demande davantage de discipline. Elle consiste à inscrire les flux de trésorerie dans les comptes au moment de l’engagement du débiteur, même si le paiement n’a pas encore eu lieu. En clair, on enregistre la dépense dès l’édition de la facture et non pas au moment du règlement.

Ce type de comptabilité se montre obligatoire si votre association est reconnu d’utilité publique ou si elle :

  • elle reçoit plus de 153 000 euros de subventions ;
  • elle émet des valeurs mobilières.

Également, l’organisation doit adopter une comptabilité de dettes et de créances, si elle remplit deux des trois conditions suivantes :

  • Réaliser 3,1 million d’euros de chiffre d’affaires ;
  • Afficher un bilan comptable de 1,55 million d’euros ;
  • Compter 50 salariés.

Les associations optant pour la comptabilité d’engagement produisent généralement un compte de résultats et un bilan afin de faciliter leur pilotage financier et d’offrir une vision transparente de leur santé financière.

> À lire aussi : Comment demander une subvention pour son association ?

Comment Kis vous aide à bien
gérer votre trésorerie ?

Gérer les finances et la trésorerie d’une association, ça peut vite devenir un casse-tête. Heureusement, Kis est là pour simplifier le quotidien des associations loi 1901, fédérations, ONG et des organisations à but non lucratif.

Grâce à notre plateforme collaborative personnalisée, vous pouvez :

Avec Kis, c’est moins de paperasse administrative et plus de temps à consacrer à toutes vos missions associatives.

> À lire aussi : Logiciel pour association : 6 exemples concrets d’utilisation
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